Que serions-nous sans de belles lectures ? Le livre inspirant que j'ai découvert, Quand la Beauté nous sauve, paru chez les éditions Robert Laffont, est magistralement écrit par Charles Pépin, cet écrivain et philosophe bienveillant, promoteur de la philosophie pour tous, qui nous embarque immanquablement avec brio à chaque fois dans ses réflexions et voyages intellectuels. Un vrai coup de coeur, même si ce livre date de 2014. Rien que pour le plaisir, et parce que justement, les belles pensées ne se démodent jamais, voici une citation à méditer...
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" C'est une façon d'être au monde, un projet de vie qui se dessine. La forme d'un escarpin préférée à une autre, ce sac-là et pas un autre? Superficiel ? Ce serait ignorer le pouvoir des formes de symboliser des choses profondes. Ce serait ignorer Freud autant que Sartre, d'accord au moins sur un point: les petits détails, ça n'existe pas. Ce pendentif que j'arbore, cette ceinture torsadée, la manière dont je les porte... Autant de moyens pour Sartre de s'inventer sous le regard des autres. Autant de moyens pour Freud d'exprimer cet inconscient qui n'attendait que cela. Au fond, la beauté n'est jamais superficielle : la forme n'est jamais superficielle. Le plaisir que la beauté nous donne éveille toujours des choses profondes. Même ce rouge différent sur vos lèvres... Ce rouge plus sombre, qui tire vers le brun, pourquoi vous fascine-t-il à ce point ? N'est-ce-pas qu'il fait surgir quelque chose de votre profondeur, de votre complexité ?
La beauté n'est jamais superficielle parce qu'elle nous apprend à nous écouter, à faire confiance à ce que nous ressentons. La beauté, oui, toutes les beautés : les formes et les couleurs d'un autoportrait de Rembrandt comme celles des nuages dans le ciel, celles d'un escarpin comme celles d'une statue de Rodin... Être sensible à la beauté, y être vraiment sensible, c'est être sensible à cette liberté qu'elle nous donne. la liberté de s'écouter par -delà les critères. je peux certes écouter la mode, les diktats de l'époque, les spécialistes... Mais quand la beauté me touche, c'est mon moi le plus profond qu'elle éveille, mon moi le plus intime et le plus essentiel. Chaque instant de plaisir esthétique, c'est de l'estime pour soi en plus. Vous trouvez ça accessoire ? "
Je lis : Quand la Beauté nous sauve. Comment un paysage ou une oeuvre peuvent changer notre vie. Par Charles Pépin. Ed Robert Laffont
À découvrir aussi :
50 nuances de grec, Tome 1, Encyclopédie des mythes et mythologies. Pépin / Jul. Ed Dargaud (2017)
Les vertus de l'échec. Charles Pépin. Allary Editions (2016).
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" Rien n'est accessoire pour les animaux humains que nous sommes : tout est essentiel, profondément essentiel "
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